Pourtant son sujet n'est pas neuf : un homme, Arnolphe, cherche à se prémunir du cocuage en faisant élever une enfant, Agnès, selon ses principes dans l'espoir d'en faire une femme à son goût. La jeune comédienne apporta à son personnage une dimension inédite, par sa jeunesse, la justesse et le naturel de son jeu, qui rendait visible la métamorphose d'une enfant qui se transforme peu à peu en femme[44]. 1662: L'année de l'Ecole des femmes Molière a 40 ans . [...] ; il me prenait et les mains et les bras, L'échange de répliques courtes est très rapide. Il y a une montée dramatique dans la scène. Cette « fronde » contre la pièce n'avait visiblement rien qui pût inquiéter réellement Molière, et il sut habilement en tirer profit : au cours de la traditionnelle trêve de Pâques au cours de laquelle les représentations théâtrales étaient interrompues, il fit imprimer le texte de la pièce, accompagné d'une préface dans laquelle il annonçait la création prochaine de La Critique de l'École des femmes, petite comédie de salon présentée comme une réponse à ses détracteurs. Cela permettait en revanche d'éclairer les personnages les uns par les autres, révélant ainsi qu'Arnolphe possédait des traits communs avec Dom Juan, Tartuffe ou Alceste[48]. Les termes de ce débat sont figurées dans la pièce par l'opposition entre les personnages d'Arnolphe, qui défend la position rigoriste des catholiques (notamment dans la scène 2 de l'acte III, au cours de laquelle il fait lire à Agnès les maximes sur les devoirs de la femme mariée, extraites du Catéchisme du Concile de Trente[26]), et de Chrysalde, qui défend la même position émancipatrice que l'essentiel de ce public mondain auquel s'adressait Molière, et dont la seule fonction dramatique consiste à faire ressortir par contrepoint le ridicule des conceptions d'Arnolphe[27]. »). » Cette querelle, habilement exploitée par Molière, lui donne l'occasion de répondre aux critiques qui lui sont adressées et de préciser son projet dramatique dans une comédie intitulée La Critique de l'École des fem… Rapidement, la pièce fut la cible d'attaques, suscitées peut-être par les frères Corneille qui auraient été informés par les lectures préalables que Molière avait dû faire de L'École des femmes qu'elle contenait des piques dirigés contre eux[29] (ainsi, selon l'abbé d'Aubignac, les remarques que fait Chrysalde dans la première scène de la pièce sur ce « paysan » « qui n'ayant, pour tout bien, qu'un seul quartier de terre, / Y fit tout à l'entour faire un fossé bourbeux, / Et de Monsieur de l'Isle en prit le nom pompeux », auraient visé Thomas Corneille, sieur de l'Isle[31].). Il s'agissait, expliqua Vitez, de porter sur la scène « les différentes figures constitutives de l'univers moliéresque », quand bien même cela risquait d'uniformiser ces quatre pièces en en donnant une image « moyenne »[47]. La pièce de Molière ne se réduit pourtant pas à sa dimension farcesque et grivoise, et sa nouveauté réside dans l'intégration du « gros comique[21] » dans une pièce en cinq actes et en vers, autrement dit dans le cadre formel de la « grande comédie[22]. L'Ecole des femmes est bourré de quiproquos (la spécialité de Molière), avec des passages hilarants (surtout ceux du protagoniste et de ses deux valets qui sont un peu benêts sur les bords), d'autres plus choquants, voire perturbateurs. Eléments de l'introduction : c'est une comédie thème : amour mariage mettant en scène le personnage d'Arnolph un bougeois âgé ayant fait élevé Agnès dans l'ignorance dans le but de l'épouser quand elle sera en âge puisque docile et obéissante. Il provoque les réactions de la salle par ses tirades outrancières contre les femmes. 1662. Agnès (Dominique Valadié) apparaissait quant à elle comme une jeune femme totalement aliénée par le projet de domination d'Arnolphe, et, à la cinquième scène du deuxième acte, son maquillage lunaire, ses yeux fixes levés vers le ciel, ses chaussures de plastique blanc et sa démarche rappelaient les pensionnaires des institutions psychiatriques[49]. Mon - Fri - 10:00 - 17:00 PST En avril 2019, des finissants de l'École nationale de théâtre présentent la pièce au Monument-National de Montréal, selon une mise en scène de Olivier Choinière [60]. La dimension tragique du personnage, héritée de l'interprétation de Provost, loin d'être absente, était accentuée par le caractère de farce donné à la comédie, ainsi qu'à l'apparence donnée au personnage, qui portait une perruque bouclée semblant dessiner deux cornes au sommet du crâne et un maquillage qui soulignait son regard exorbité[38]. La pièce a fait l'objet d'une tentative d'adaptation cinématographique par Max Ophüls, qui en 1940 entreprit le tournage d'une École des femmes avec Louis Jouvet, Madeleine Ozeray et sa troupe du théâtre de l'Athénée. Rêveur éveillé qui s'était voulu démiurge, il se rendait finalement compte qu'il n'était qu'homme, et comprenait qu'Agnès appartenait au monde réel et non à sa rêverie[54]. Résumé. L'École des femmes est une comédie écrite par Molière en 1662. Avec L'École des femmes, Jouvet démontrait que l'on peut encore faire rire en montant une pièce classique, et sa mise en scène eut une influence considérable sur des metteurs en scène comme Antoine Vitez (qui vit la pièce sept fois et en parlait toujours avec enthousiasme), ou comme Giorgio Strehler, qui affirmait « être né au théâtre avec elle[39]. En 1973, Raymond Rouleau réalise un téléfilm adapté de L'École des femmes[61] qui est diffusé pour la première fois sur la deuxième chaine de l'ORTF le 23 mai, soit quinze jours après la Première de la version théâtrale de Jean-Paul Roussillon. En filigrane, sans ancrer explicitement la pièce dans un contexte contemporain, la mise en scène de Maréchal (ainsi que le décor, blanc et lumineux, qui suggérait une place du pourtour méditerranéen) laissait entrevoir ce que le thème de la pièce avait de contemporain, dans un univers où les jeunes filles sont parfois encore soumises aux règles patriarcales[51]. Edition du texte cité en titre. La pièce de théâtre, novatrice par son mélange inédit des ressources de la farce et de la grande comédie en vers, est un immense succès, et suscite une série de débats connus sous le nom de « Querelle de L'École des femmes. Marcel Maréchal proposa en 1988 son adaptation de L'École des femmes à La Criée de Marseille, avec en vue un jeune public peu familier avec la littérature et le théâtre classiques : la mise en scène, rapide et tonique, tournait autour du personnage d'Agnès, interprété par la jeune comédienne Aurelle Doazan (22 ans à l'époque de la création de la pièce), qui donnait la réplique à un Arnolphe interprété par Maréchal lui-même, qui conféra au personnage une bouffonnerie presque sympathique, tant le barbon paraissait inoffensif et apeuré par la sensualité qui se dégageait de sa future épouse[50]. L’École des femmes de Molière Au fil de la séquence Séances Supports Activités Séance 1 Acte I, scène I Analyse d’une scène d’exposition. Tout d’abord, on remarque l’usage de guillemets dans les répliques de la ligne 15 à la ligne 33 qui signalent que les personnages récitent un texte. L’ÉCOLE DES FEMMES De Molière sous-titres disponibles en anglais et en français (cliquez sur CC en bas à droite de la vidéo)… L'École des femmes fut jouée le mardi 26 décembre 1662 au théâtre du Palais-Royal. Or, les codes dramatiques de l'époque voulaient que le caractère des personnages n'évolue pas au cours de la pièce et qu'il reste au contraire conforme à celui avec lequel ils avaient été introduits[12]. Fiche de lecture sur l’École des femmes, de Molière Deuxième partie : L'Ecole des femmes est-elle une pièce uniquement comique ? Molière, génie absolu aimait les femmes et c’est en avance sur son temps, qu’il dénonce l’horreur des mariages forcés. En 1973, la pièce a également été mise en scène en suédois par Ingmar Bergman, qui en a tiré un téléfilm. Et de me les baiser il n'était jamais las. Comparez L’École des femmes de Molière du XVIIe siècle et L’École des femmes réécrite par Emmelyne Octavie au XXIe siècle. Placées sous l'invocation de Ménandre et de Térence (tandis que la farce et la commedia dell'arte étaient rattachées par les théoriciens à la tradition héritée de Plaute et d'Aristophane), les comédies n'avaient pas pour objectif principal de provoquer le rire - le comique y était intermittent, mêlé aux intrigues de héros de convention et aux grands sentiments[12] - mais d'édifier le spectateur en suivant le précepte horacien « placere et docere » (« plaire et instruire »)[23]. Ce hiatus entre le caractère initial d'Agnès et sa métamorphose au cours de l'intrigue, qui passe aujourd'hui pour le signe de la profondeur psychologique du caractère de la jeune femme, est à l'époque de la création de la pièce critiqué par les détracteurs de Molière, qui qualifient pour cette raison L'École des femmes de « rhapsodie[N 5] »[7]. Extrait de « De vive(s) voix ». En 1839 toutefois, l'interprétation de Provost, comédien au Théâtre-Français, fut remarquée par la tonalité plus grave qu'il conférait au personnage d'Arnolphe, infléchissement vers le tragique qui devait marquer les mises en scène suivantes de la pièce[35]. The School for Wives (French: L'école des femmes; pronounced [lekɔl de fam]) is a theatrical comedy written by the seventeenth century French playwright Molière and considered by some critics to be one of his finest achievements. Vers 1600, c’est le règne des contes, des farces et des fabliaux, genres littéraires hérités du moyen-âge : l’on s’y moque des femmes et de leurs multiples défauts, et des maris trompés. 7 citations Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Arnolphe, qui n'apparaissait jamais comme un personnage ridicule, y était représenté comme une figure faustienne, qui avait projeté de façonner une jeune femme à son idée. Le gazetier Jean Loret rendit compte d'une représentation pour le Roi dans sa lettre de la Muse historique du samedi 13 janvier 1663[N 8]. Pour se défendre Molière, dans "la critique de l’Ecole des Femmes", a écrit : "Lorsque vous peignez les hommes, il … Mais le tournage en fut rapidement interrompu[64]. Le décor et les costumes, de couleur brune, évoquaient la prison et le couvent, tandis que la mise en scène accentuait la dimension sadique du projet d'Arnolphe, envisagé par Roussillon comme un monstre plutôt que comme un homme ridicule, et qu'il comparait aux Occidentaux qui se rendent en Asie pour se trouver une épouse[45]. En 1961 ce spectacle fut joué aux U.S.A au cours d'une tournée de trois mois dans plusieurs universités. l ecole des femmes: citations sur l ecole des femmes parmi une collection de 100.000 citations. - 7 citations - Référence citations - Citations L'Ecole des femmes (1662) Sélection de 7 citations et proverbes sur le thème L'Ecole des femmes (1662) Découvrez un dicton, une parole, un bon mot, un proverbe, une citation ou phrase L'Ecole des femmes (1662) issus de livres, discours ou entretiens. Chacun possède un avis tranché : les uns ont aimé, les autres non. Entre sa création au théâtre de l'Athénée en 1936 et la disparition de l'acteur-metteur en scène en 1951, elle fut représentée six cent soixante-quinze fois[36]. La condition des femmes en question; Lorsqu’elle a été présentée en décembre 1662, la pièce a eu beaucoup de succès, mais a fait un énorme scandale. Cela reflète une société où la femme est le jouet de l’homme. L’École des femmes est une comédie de Molière en cinq actes (comportant respectivement quatre, cinq, cinq, neuf et neuf scènes) et en vers (1 779 dont 1 737 alexandrins), créée au théâtre du Palais-Royal le 26 décembre 1662. C'est le 26 décembre 1662 qu'elle fut représentée la première fois au théâtre du Palais-Royal par la troupe de Monsieur (le frère du roi Louis XIV) dont Molière était le directeur. Elle y fut représentée trente et une fois jusqu'à la trêve de Pâques (le vendredi 9 mars 1663). À la mort de Molière, le rôle d'Arnolphe fut repris par Baron, qui avait été l'élève du dramaturge, puis la pièce (comme la plupart de celles de Molière) disparut quasiment des répertoires entre le XVIIIe et le premier tiers du XIXe siècle. C'est une pièce de théâtre idéale pour les réflexions sur la gente féminine. L'Ecole des Femmes, Quiz. Le plus conservateur Jacques Lemarchand note dans Le Figaro Littéraire que malgré la difficulté, "le vers, et les nombreuses chevilles qu'il comporte se fait non oublier, mais devient pour notre oreille quelque chose comme l'accent marqué d'une province où se serait maintenue la tradition du bien-parler"[43]. En outre, Molière reprend vraisemblablement le motif du confident inapproprié (dans la pièce, Arnolphe pris comme confident par Horace) d'une nouvelle extraite du recueil italien du XVIe siècle intitulé Les Nuits facétieuses (traduites par Jean Louveau dans les dernières années du XVIe siècle), dû à la plume de l'écrivain Giovanni Francesco Straparola[N 4]. L’École des femmes, écrit par Molière, en 1622. En effet, Molière, s'inspirant de celui de Tiberio Fiorilli avait introduit depuis Le Cocu imaginaire un type de jeu comique inédit jusqu'alors dans le théâtre français, constitué d'une large palette de mimiques et de grimaces, que le comédien utilisait pour ponctuer et souligner les répliques susceptibles d'être interprétées dans un sens obscène[16]. Le titre même peut faire penser à L'École des filles, un dialogue érotique de 1655 écrit par Michel Millot, qui avait été interdit. Arnolphe invite le bavard Horace à la terrasse du bistrot d’en face, Agnès n’est pas insensible aux accents d’une radio voisine, l'infortuné tuteur épie les amoureux à la lampe de poche, et finalement, tous ces gens heureux se rassemblent devant l’appareil photo du serviteur Alain, tandis qu’a disparu, noyé dans son chagrin et son dépit, le malheureux Arnolphe que l’interprétation de Robert Marcy a rendu plus poignant encore que grotesque. En quelle année à été écrite L'Ecole des Femmes? En 1989, dans un livre tonitruand , les sociologues Christian Baudelot et Roger Establet répondaientà ceux qu'ils appelaient dédaigneusement " les pleureuses" l'école française se porte bien le niveau monte".. 27 ans ont passé, la querelle scolaire n'est certes pas éteinte. Reprise de loin en loin au cours des années suivantes, la pièce fut jouée une dernière fois en 1669[34]. On notera que le décorateur, Sylvain Deschamps, créa une grille de jardin qui s'ouvrait largement du même mouvement que les murs construits par Christian Bérard pour la mise en scène de Jouvet de 1936 (voir ci-dessus). L'image traditionnelle des femmes. ARNOLPHE Quant au nom d'Arnolphe, il évoquait clairement pour les contemporains Saint Arnoul des Yvelines, qu'une plaisanterie traditionnelle désignait comme étant le « patron des cocus[16],[N 6]. Citations de Molière. L'École des femmes occupe une place à part dans l'œuvre de Molière, une pièce charnière qui témoigne de sa volonté de renouveler le genre de la comédie. ... Enchaînement de répliques courtes, rapides. L’explication de texte Introduction [Présenter le contexte] Avec L’École des femmes (1662), Molière propose sa première « grande comédie », dans laquelle il utilise les procédés comiques de la farce mais donne aux personnages une profondeur psychologique nouvelle. Roger Planchon en fait une spécialités dès les années 1950 [40]. Par ailleurs, le personnage d'Arnolphe, parce que plus complexe, apparaissait aux yeux d'une partie de la critique du XVIIe siècle comme étant moins abouti que celui du Sganarelle de la pièce de 1661. La conception de la femme : quelles différences et quelles similitudes y … Les répliques des personnages de la pièce contiennent elles aussi de nombreuses allusions à caractère sexuel : ainsi de celle d'Alain qui, à la scène 2 du premier acte, indique vouloir « empêch[er], peur du chat, que [son] moineau ne sorte », le moineau étant une manière voilée de désigner le sexe masculin[17], ou de celles d'Agnès qui explique à Arnolphe avoir été inquiétée, la nuit, par les puces, ces dernières renvoyant, dans la littérature érotique et comique de l'époque, aux démangeaisons amoureuses[18]. Lors de la réouverture des théâtres, le vendredi 6 avril 1663, L'École des Femmes n'était pas à l'affiche, ce qui était la règle pour les pièces créées au début de l'hiver, mais on attendit le plus longtemps possible pour la relancer. Il s'agit sans doute d'une citation et d'un hommage de Robert Marcy à Jouvet dont il fut l'élève. La pièce est pleine de sous-entendus grivois. L'ÉCOLE DES FEMMES MOLIERE (1663) Ne sont présentées ci-dessous, uniquement les indications de scène insérées entre les répliques, scènes et actes ainsi que celles insérées dans les entêtes de répliques. L'École des femmes reprend un certain nombre d'éléments dramatiques propres au genre de la farce que Molière avait déjà utilisé dans ses pièces antérieures, au premier rang desquels le thème de l'infidélité féminine, un poncif du genre depuis le Moyen Âge, et le quiproquo utilisé comme principal ressort dramatique[14]. Arnolphe, tout en conservant certains traits de la tradition farcesque, apparait toutefois comme un homme intelligent qui jouit de l'estime du sage Chrysalde, mais qui est aveuglé par sa double présomption (s'élever au-dessus de sa condition en changeant de nom, dominer entièrement la femme qu'il veut épouser[11]), et dont la personnalité présente plusieurs facettes qui se révèlent au fil de l'intrigue. Présentation. Haut de page. On y voit c’est vrai un homme d’âge mûr, Arnolphe, enfermer une très jeune orpheline qu’il a recueillie tout enfant, pour en faire un jour sa femme. Transposer une œuvre classique à une époque récente est une pratique devenue courante. Arnolphe était quant à lui interprété alternativement par deux comédiens, Pierre Dux et Michel Aumont, qui révélaient chacun une facette différente du personnage : l'homme fort cynique pour le premier, l'anxieux naïf et suffisant pour le second[44]. Ouf. L’action se situe clairement au XXe siècle. Séance 2 Acte II, scène V, v. 558 à 587 Lecture analytique d’une scène de comédie. Ne vous a-t-il point pris, Agnès, quelque autre chose... L'une des meilleures mises en scène (Robert Manuel), en tout cas, la plus amusante. Arnolphe, interprété par Bernard Blier, y était présenté comme un vieil homme volontiers libidineux, capable à l'occasion de brutalité, mais dépourvu de réelle méchanceté[62]. En 2014, le Théâtre national populaire de Villeurbanne propose une mise en scène de son directeur Christian Schiaretti, avec Robin Renucci dans le rôle d'Arnolphe et Jeanne Cohendy dans celui d'Agnès[59]. Il épouse cette année-là Armande Béjart, la fille de Madeleine Béjart. 1670. Le respect d'un texte écrit en alexandrins rend difficile la transposition à l'époque moderne. Celle d'Agnès, baptisée la « scène du le » fut abondamment commentée à l'époque[19]. En 2018, le L'Odéon-Théâtre de l'Europe de Paris propose une mise en scène de son directeur Stéphane Braunschweig, avec Claude Duparfait dans le rôle d'Arnolphe et Suzanne Aubert dans celui d'Agnès. 2. Bertrand Poirot-Delpech salue cette mise en scène dans Le Monde : "Robert Marcy à force d'intelligence et de mesure a bien servi Molière, et souvent mieux que l'auteur ne l'est dans sa propre maison"[41]. Molière n'oublie pas cette dimension morale dans L'École des femmes, qui pose la question de l'accès des femmes au savoir, de leur statut au sein de la famille et de la société, voire de leur éducation à la sexualité[24]. 7 questions 129 lecteurs ont répondu Thème : L'École des femmes de Molière Créer un … Top 183 des meilleures répliques sur Femme (Audio) Les meilleures citations et phrases sur les femmes , répliques d'humour, amour ou misogynes, notées par les internautes, extraites en mp3 des dialogues de films célèbres en français. Ce mariage avec la fille de sa maîtresse, lui vaut d'être accusé de relations incestueuses avec cette personne qui pourrait être sa fille. Mais le sous-entendu grivois le plus célèbre se rencontre à la scène 5 de l'acte II, dans l'échange suivant entre Agnès et Arnolphe : « AGNÈS Le double décor de la pièce, conçu par Christian Bérard, représentait un jardin qui s'ouvrait et s'avançait vers les spectateurs[38]. « Plus je le vois et plus je le trouve bien fait. Galabru en fait beaucoup, mais c'est Galabru. Claude Sarraute dans France Observateur souligne que "jamais Robert Marcy ne sacrifie au goût du gag le sens véritable d'un jeu de scène où l'objet [moderne] utilisé prend tout naturellement sa place"[42]. I 1. Éric Vigner mit en scène une nouvelle version de L'École des femmes pour la Comédie française en 1999, sur la sollicitation de son administrateur de l'époque, Jean-Pierre Miquel, à la recherche d'un nouveau souffle pour une pièce qui avait déjà été représentée 1586 fois par les comédiens français[52]. Pour écrire l'histoire de cet homme qui, par crainte d'être trompé, décide d'épouser une ingénue, Molière s'inspire d'un canevas romanesque d'origine espagnole, la nouvelle de María de Zayas y Sotomayor intitulée « El prevenido engañado » (1637)[4], qu'avait traduite et adaptée Scarron en 1655 sous le titre de « La Précaution inutile[N 1] » (la même nouvelle est traduite à nouveau l'année suivante par Antoine Le Métel d'Ouville, sous le même titre[N 2].) (, L'école des femmes, Texte intégral, Classiques Hachette, page consacrée à « La Précaution inutile », Trésor de la Langue française informatisé, https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=L%27École_des_femmes&oldid=177881132, Portail:Littérature française ou francophone/Articles liés, Portail:Littérature française/Articles liés, Portail:France du Grand Siècle/Articles liés, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence, Jeune fille innocente, élevée par Arnolphe, Père d'Horace et ami de longue date d'Arnolphe, (N'est pas cité dans l'édition originale de 1663). L'objectif de cette réécriture en français intitulée "La petite chatte est morte !" Des représentations régulières eurent lieu jusqu'au mois de septembre, avant de laisser la place à L'Impromptu de Versailles. Cette question du statut des femmes, qui faisait déjà débat à la Renaissance, connaissait alors un regain d'intérêt, grâce notamment à Mademoiselle de Scudéry qui en avait fait le sujet de l'une des histoires intérieures de son roman Le Grand Cyrus[25]. De quel mal souffre l'école de la République? De plus de la ligne 17 à 27, il y a de nombreuses didascalies ligne 15 à 21 « à Georgette » qui montre qui répartie les rôles. » Ce genre, depuis que Corneille avait abandonné la comédie sentimentale qu'il avait inventée (après La Place royale en 1634) était exclusivement cantonné à l'adaptation de pièces étrangères, principalement espagnoles et italiennes[22]. C'est ce mélange de deux sources différentes qui explique qu'au troisième acte, le caractère d'Agnès semble changer brutalement : si le motif de « la précaution inutile » suppose évidemment que l'épouse soit une ingénue, celui du « confident inapproprié » suppose la présence d'une femme d'esprit, qui soustrait son amant aux recherches de son mari. L'École des femmes était insérée dans une tétralogie comprenant également Tartuffe, Dom Juan et Le Misanthrope, jouées en alternance dans un même décor (une toile en trompe-l'œil figurant un palais de style pompéien) et avec la même troupe. Lisez ces répliques et comparez-les en répondant aux questions. Didier Bezace a présenté lors du Festival d'Avignon de 2001[55] une mise en scène de L'École des femmes centrée sur le personnage d'Arnolphe, dont Pierre Arditi fait un amoureux tragiquement voué à la solitude, qui ne parvient jamais vraiment à communiquer avec une Agnès (interprétée par Agnès Sourdillon) qui par moments semble réduite à l'état de bête, sans pensée, sentiments ni émotions[56]. / Ma foi, je ris encore quand je vois ce portrait, Adaptations cinématographiques et télévisuelles, Rhapsodie au sens ancien « d'ouvrage en vers ou en prose fait de morceaux divers, mal liés entre eux » (Définition de rhapsodie sur le, En dehors d'Arnolphe, d'Agnès, d'Horace et de Chrysalde, la distribution des autres rôles n'est pas connue et ne peut faire l'objet que de conjectures. Présentée au Festival d'Avignon en 1978, la mise en scène d'Antoine Vitez fut accueillie triomphalement par un public jeune et enthousiaste et avec consternation par la critique qui, presque unanimement, y vit une trahison de l'esprit de Molière[46]. C'est par l'introduction de cette dimension morale et idéologique à l'intérieur d'une pièce qui n'oublie jamais d'être comique, que Molière opérait la synthèse entre Plaute et Térence, fondant ainsi un nouveau type de grande comédie[28]. Comparez le thème. C'est à l'occasion de son évocation par le personnage de Climène dans La Critique de l'École des femmes que fut popularisé l'emploi du mot « obscénité », jusque-là peu usité[20] (Élise, l'entendant prononcer par Climène, indique d'ailleurs qu'elle « ne sai[t] ce que ce mot veut dire. Elle fut reprise le vendredi 1er juin de la même année, accompagnée de La Critique de l'École des femmes. C'est en cela que cette mise en scène fut une réussite. C'est la pièce de théâtre qui eut le plus de succès et rapporta le plus à la troupe de Molière. Elle ne le fut que le vendredi 1er juin, accompagnée de la Critique, ce qui constitua un évènement, les deux pièces battant des records de recette, celle-ci atteignant jusqu'à 1731 livres pour la représentation du 15 juin[33]. En 1973, la Comédie-Française donna sa version de L'École des femmes, sous la direction de Jean-Paul Roussillon. Le metteur en scène d'opéras Peter Sellars en fait sa marque dans les années 1980. Une autre innovation apportée par Vitez consista dans le fait de donner le rôle d'Arnolphe à un jeune comédien (Didier Sandre), dont la violence dans la gestuelle et dans les intonations symbolisaient la violence des valeurs que véhicule le personnage d'Arnolphe. La scène se déroule sur la place d'une ville. En effet, ce dernier est un personnage uniment et continuellement ridicule, pantin sans conscience et représentant typique de ces personnages conventionnels de vieillards amoureux hérités de la comédie italienne et de la farce française[10]. Réécrire Molière : L’École des femmes, 27/02/2020 Rédactrice : Fanny Kablan Activité 4 : Je comprends – les personnages (10 minutes) Caractériser les personnages (personnalités et jugements) Les apprenant.e.s prennent connaissance des adjectifs qualificatifs proposés dans le nuage de mots. Évaluant les mérites de l'une et de l'autre pièce, les détracteurs de Molière suggérèrent que la seconde n'était qu'une redite moins convaincante de la première, opinion qui était encore partagée un siècle plus tard par Voltaire, qui dans son Sommaire de L'École des femmes (1739) écrivait que le dénouement « est aussi postiche dans L'École des femmes qu'il est bien amené dans L'École des maris[9]. Représentée un an après L'École des maris, pièce à laquelle son titre semble faire écho, L'École des femmes lui fut évidemment comparée, d'autant plus que les deux pièces présentent une intrigue similaire (un mari jaloux qui tente de se préserver du cocuage, thème déjà abordé par Molière dans La Jalousie du barbouillé et dans Le Cocu imaginaire[8].) Le meilleur des sorties parisiennes chaque mercredi, Les spots du scope : les bons plans du Figaroscope, “L’allégresse du coeur s’augmente à la répandre.”, “L'amour rend agile à tout l'âme la plus pesante.”, “C’est nous inspirer presque un désir de pécher, Que montrer tant de soins de nous en empêcher.”, “Votre sexe n’est là que pour la dépendance : Du côté de la barbe est la toute puissance.”, “C’est une étrange entreprise que celle de faire rire les honnêtes gens.”, “Si n'être point cocu vous semble un si grand bien, Ne vous point marier en est le vrai moyen.”, “L'amour ne sait-il pas l'art d'aiguiser les esprits ?”, “Leur esprit est méchant, et leur âme fragile ; Il n'est rien de plus faible et de plus imbécile, Rien de plus infidèle et malgré tout cela, Dans le monde on fait tout pour ces animaux-là.”, “Il est généreux de se ranger du côté des affligés.”, “Les femmes sont plus chastes des oreilles que de tout le reste du corps.”. En cela, elle est très proche d'une farce. » Cette querelle, habilement exploitée par Molière, lui donne l'occasion de répondre aux critiques qui lui sont adressées et de préciser son projet dramatique dans une comédie intitulée La Critique de l'École des femmes, représentée sur la scène du même théâtre au mois de juin de l'année suivante. Représentée pour la première fois le mardi 26 décembre 1662 au théâtre du Palais-Royal, la pièce fut immédiatement un succès, la recette de la première s'élevant à 1 518 livres, ce qui était inédit jusqu'alors dans ce théâtre[29] (à titre de comparaison, une famille aux revenus modeste vivait avec 25 livres par mois[30].).

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